jeudi 28 juillet 2011

Martine Aubry et le souffle du vent


" J'espère pour la France un nouveau printemps de la culture, une ambition généreuse et authentique, comme chaque alternance en a produit, en 1936 comme en 1981. Voilà pourquoi j'en appelle, en ce domaine comme dans tant d'autres, à l'imagination collective, au renouvellement des manières de penser et de faire. Voilà pourquoi j'ai souhaité que les enjeux les plus actuels de la culture soient présents dans le débat pour 2012, et non pas ignorés ou victimes de mauvaises querelles. Cette action doit retrouver une inspiration, autrement dit un sens qui soit aussi un souffle. "

Martine Aubry, le 26 juillet 2011 dans Le Monde.

Amen !

C'est beau, non ?

Printemps de la culture, généreuse, alternance, j'en appelle, imagination, inspiration ! Il n'y a pas de doute, nous sommes bien dans la rhétorique habituelle socialiste.

Moi, je ne souhaite qu'une chose, c'est que les enjeux les plus actuels, comme l'emploi, le chômage et le pouvoir d'achat soient omniprésents dans le débat pour 2012 et non pas ignorés par les candidats qu'ils soient de droite ou de gauche. 

Martine, mon avis t'interesse ? Les Français qui rament au quotidien, la culture, ils s'en tapent un peu, ils en veulent, oui, après, quand tout ira mieux.

Folie passagère 763.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

15 commentaires:

  1. voilà bien une position particulièrement dichotomique, qui oppose les besoins dits fondamentaux à ceux qui seraient facultatifs... Ainsi, le social, à droite, l'est tout autant. Pourtant, qui peut nier que la culture, elle aussi, crée de l'emploi ? J'en sais quelque-chose pour avoir été dirigeant d'une association d'insertion de personnes en difficulté qui utilisait le domaine culturel comme chantier d'insertion. En outre, bien des salariés du monde du spectacle sont en situation de grande précarité.
    Quand on ne maîtrise pas un sujet, on ferme sa gueule, corto...

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  2. @gdc: mais que voila un magnifique commentaire qui m'invite donc à "fermer ma geule".Ainsi, je la fermerai, pourquoi répondre à quelqu'un qui ne semble avoir lu mon billet qu'à la vitesse de l'éclair et non celle de la reflexion.

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  3. pour y trouver de la réflexion, il faudrait qu'il y en eut ! Et puisque tu m'invites ci-dessus à me lâcher...

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  4. Moi, je suis plutôt d'accord avec ce billet:
    http://www.microcassandre.org/?p=2477&cpage=1

    Et n'oublie pas que les travailleurs du secteur culturel, les intermittents etc... travaillent beaucoup et souvent pour des nèfles.

    Alors, augmenter le budget de la culture, oui, trois fois oui.

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  5. @nico93: je n oublie pas. je dis juste que la Martine est rigolote, elle cherchait un thème fort pour 2012, un peu "comme en 36 ou en 81". Alors elle a trouvé la Culture et son annonce de +30 à 50% que meme certains de ces copains trouvent ridicule. Sauf que la Culture, même avec tous ses emplois etc.., ce n'est pas la préoccupation des français, il me semble. Il n'y en a à mes yeux que 2: l'emploi ( et le chomage ) et le pouvoir d'achat. Voila la préoccupation et ce qui doit mobiliser toutes les forces politiques, a droite comme a gauche.

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  6. Ok, ce n'est pas la priorité mais on ne peut pas lui tomber dessus à bras raccourcis quand elle propose une augmentation des moyens dans le domaine culturel.
    Il y a peut-être un problème de communication et de lisibilité dans son annonce.
    Bien sûr, le pb n°1 c'est tout ce que tu évoques et la répartition des richesses.

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  7. ça me ramène à ce que j'ai vécu hier , mais quand je lis certains commentaires, j'ai pas envie de développer....

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  8. ...et je ferme ma gueule....

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  9. @boutfil: tiens , rien que pour toi :)

    "l'esprit de Jean Vilar, n'en déplaise à certains, est toujours là". Martine Aubry, le 26 juillet 2011.

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  10. merci M'sieur...mais tu sais qu'il existe des esprits frappeurs ? elle ferait bien de se méfier la Martine.....un coup de pieds au cul de Jean Vilar...va savoir !!

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  11. La crise européenne est autrement plus préoccupante que le budget alloué à la culture. On nous assomme la culture de masse à grands coups de marteau jusqu'à ce qu'inanimé et fauché comme les blés on nous achève avec une faucille.

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  12. @boutfil: tu parles qu'elle s'en tape de jean Vilar !

    @vlad: D'accord sauf que la martine comme le PS sont à la recherche d'un nouveau souffle, elle a ciblé la culture ! A mon avis, très mauvaise pioche.

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  13. C'est vrai que c'est beau... :)

    Comme toi je ne pense pas que quelques beaux mots puissent faire gagner une élection, en particulier quand on parle de quelque-chose d'aussi abstrait que la culture.

    Mais je ne pense pas que la culture et les arts soient moins importants que tout le reste. Je suis même persuadé que les problèmes rencontrés par nos sociétés modernes sont une conséquence de défaillances culturelles ou artistiques. Pour exceller dans sa vie et préparer un avenir commun, avoir une tête bien pleine ne suffit pas, il faut aussi qu'elle soit bien faite. Si l'éducation sait très bien remplir les têtes, elle est totalement incapable de donner ce fil de vie qui stimule l'imaginaire et permet d'avancer. Et pour cause, cela ne s'apprend pas.

    L'imaginaire est à l'opposé de toute forme de modèle éducatif où il faut commencer par apprendre à apprendre avant d'enfin commencer à apprendre avec plus ou moins de succès, facile de se faire une idée du problème quand on sera confronté à ce que l'on n'aura pas appris. Et l'avenir, ben, cela s'invente, cela ne s'apprend pas.

    Depuis plusieurs années la culture, dans son sens du général au plus noble qu'est l'art, a été bouffée par le divertissement, bien plus rentable pécuniairement mais visiblement insipide à bâtir un quelconque avenir. Suffit de regarder vers où vont les tendances et l'état de l'ouverture d'esprit actuel pour comprendre que l'on a raté un épisode. Non-seulement on renie sa propre culture mais on refuse totalement celle des autres. Ceux qui croient construire ainsi un avenir commun risquent bien de déchanter.

    Voilà pourquoi je pense que les problèmes actuels que sont le chômage ou/et le pouvoir d'achat comme autres immobilismes contemporains sont plus une conséquence d'une carence en diversité culturelle et artistique que l'inverse. :)

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  14. @didier: tu as raison sur beaucoup de choses mais permets moi de ne retenir par rapport au billet que ton premier paragraphe.
    La culture est quelque chose d'éminemment abstrait qui au quotidien "n'apporte " rien aux gens. Ce n'est pas cela qui donne à bouffer , a se loger, un minimum de confort et de sécurité aux gens, aux lambdas moyens. Les préoccupations sont toutes autres. Voila pourquoi je pense que la Martine se gourre en voulant faire de la Culture un axe fort de sa campagne.
    Quand tout va bien pour soi, la famille, les amis, oui, alors on peut penser cinéma, musée, theatre, à se cultiver etc...
    Ce qui ne veut pas dire que l on doit laisser la culture, elle est un vecteur d'épanouissement et de création de richesses ( industries, emplois, etc..), Il faut en faire juste un accessoire de reconquête et de sortie de crise, non une priorité. les seules qui vaillent selon moi, c'est l'emploi et le pouvoir d'achat.

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  15. Va où le vent te mène...
    Intéressant ce débat...Bien sur que la réalisation des besoins sociaux fondamentaux constitue la préoccupation majeure d'une grande majorité de nos concitoyens qui n'en peuvent plus de survivre avec les miettes qu'on leur accorde...
    Mais je pense personnellement que la culture comme le travail sont deux éléments structurants de l'individu. On ne peut pas les opposer l'un à l'autre.
    Maintenant, le tout est de savoir ce que l'on met derrière le mot culture.
    "La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale" disait le regretté Pierre DAC.
    Comme le dit très justement Didier, la culture est actuellement bouffée par le divertissement qui est réservé à "la France d'en bas", cette "France d'en bas" qui s'est vu en effet, dépossédée de sa culture populaire au profit de la pensée unique.
    Développer le budget de la Culture ? Oui bien sur ! Est-il juste qu'un smicard ou un retraité ne puisse plus se payer une place de cinéma ? Pire, est-il juste que certaines familles ont fait le choix de ne plus inscrire leurs enfants à la bibliothèque, faute de moyens ?

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