mercredi 10 août 2011

Sacrés marchés ! Sacré merdier !


Nous y sommes...ou presque. La grosse cata économique, le krach boursier, n'ayons pas peur des mots. Depuis Vendredi dernier,  entre les USA et l'Europe c'est près de 1 000 milliards d'euros qui sont partis en fumée. Aujourd'hui, la Société générale a perdu 20% de sa valeur, le CAC 40 clôture à - 5,45 %, en baisse 12 jours d'affilée ! Et rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement. Et comme si cela ne suffisait pas, des abrutis font courir des rumeurs de dégradation de notre Triple A.

Alors comme toujours en pareille situation, on va se tourner vers l’Élysée et le gouvernement: Qu'ils nous sauvent puisqu'ils sont si puissants ! L'opposition tannera Sarko pour qu'il se bouge le cul. Elle en appellera à l'Europe, à une gouvernance centralisée, à un fond souverain européen. La Madone, profitant de l'extinction de voix de Cheftaine Martine et du candidat "normal", prie pour l'instauration d' un Nouvel Ordre Juste. Moscovici réclamera les réformes structurelles que la conjoncture impose (sic). La Méluche crachera sur le Grand Capital. Rien d'inhabituel en somme.
La majorité fera avec ses petits bras de grands tourniquets. Sarkozy rentre de vacances. On parlera d'un planning de réunions à mettre en place, de niches fiscales que l'on continuera de raboter et d'une éventuelle réforme fiscale à laquelle le commun des mortels ne comprendra rien. Et pour un peu, on y croira , la situation est comprise, ne restera plus qu'à maîtriser les choses et éteindre l'incendie. Rien que de l'habituel en somme.

Sauf que finalement, plus le temps passe, et quelque soit l'endroit, le pays ou le régime en place, on a tous compris depuis belle lurette que les gouvernements face à ce tsunami boursier et à cette crise qui n'en finit pas ne peuvent pas faire grand chose. Car tout cela, mes amis, c'est la faute aux marchés ! Oui, la faute aux marchés !

Sacrés marchés, tout de même, qui font la pluie et le beau temps sur nos économies. Ces mêmes marchés qu'on a tant de mal à cerner. Qui sont-ils ? les banksters, les traders, l'Internationale Capitaliste, les États dispendieux, ceux-là sont faciles à montrer du doigt. Et puis, il y a tous les autres, les petits, les vous et moi, les retraités, les artisans, les petites entreprises, les moyennes, les grosses, qui confions nos éconocroques aux mêmes banksters en leur confiant comme mission de les faire fructifier, quelque soit la méthode utilisée. Oui, les porteurs, les centaines de millions de petits-moyens-gros porteurs d'ici et d'ailleurs qui gavons ces mêmes marchés les yeux fermés en priant chaque matin depuis des lustres pour que ces affreux requins de la finance nous fassent gagner un peu plus chaque jour.

Mais, au moindre coup de Trafalgar, à la moindre baisse des cours, et cela est certain, nous serons les premiers à tirer sur ces fameux marchés à qui nous accordons une confiance...aveugle, quand tout va bien. Nous avons tous, à quelque niveau que ce soit, une part de responsabilité dans ce beau merdier. Encore faut-il le reconnaître.

Folie passagère 781.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

13 commentaires:

  1. " Des centaines de millions de petits- moyens-
    gros porteurs qui gavons les marchés".

    Désolée, mais je ne peux cautionner un tel
    amalgame. Les petits porteurs n'ont fait que se
    monter responsables vis à vis de leur dette
    individuelle parcequ'on leur répète que l'Etat
    providence, c'est fini, qu'il sera impossible de financer leur vieillesse...etc Et je vous
    signale au passage que ce sont les fonds de
    pension qui ont servi des intérêts aux banques y
    compris aux banques américaines qui nous
    ont mis dans la merde.
    Non, nous ne sommes pas tous coupables et ce
    discours sur les salauds de pauvres commence sérieusement à me gonfler. Olive

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  2. @olive: t'es incroyable ! Ou ais je écrit que nous étions tous coupables et parlé de salauds de pauvres ? Ou ?

    Ce que je dis, c'est que partout ds le monde , des gens de TOUTES conditions, depuis des années, confient leurs économies aux banques pour que celles ci les fassent fructifier. Logique, puisqu'on nous propose se service mais dans l'écrasante majorité des cas on ne cherche pas a savoir comment elles font fructifier ce pognon.
    Ce qui veut dire que l'on a totalement délaissé aux "marchés" la délégation de gestion sur notre pognon. En ce sens, on porte une part de responsabilité sur les dérives.

    Où donc ai-je pu bien parler de salauds de pauvres ?

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  3. Corto, Puis-je savoir comment vous vérifiez
    ce que votre banque fait avec votre argent ?

    Est-ce que nous avons la possibilité d'en faire
    autre chose que de le confier à une banque ?

    Vous dites : nous accordons une confiance
    aveugle, nous confions nos économies à des
    banksters...
    Donnez-nous une autre solution, je pense
    ça interessera beaucoup de monde.
    Vous ne dites pas " salaud de pauvre" mais
    vous dites tous un peu banksters, même au
    niveau le plus modeste, celui des petits
    épargnants, comme on les appelle.
    Et moi, je dis que ces gens-là n'ont rien à
    voir avec les requins de la finance.

    Et je ne tiens pas à savoir qui sont ces agences
    de notation , il me suffit de savoir qu'elles ne
    travaillent pas pour la prospérité des pauvres
    gogos qui n'ont pas d'autre choix que se faire
    virer leur 1200 Euros à la fin du mois.
    Ceci pour les plus favorisés d'entre eux. Olive
    Et je finirai en disant que face à ce marasme, les politiques nous resservent leurs sempiternelles salades avec les éléments de
    langage bien abrutissants.

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  4. Ben tiens, as-tu déjà essayé de savoir où finissaient tes placements? Moi oui car je ne voulais pas que mon pognon serve certaines branches de l'économie comme le pétrole ou l'industrie automobile et autres pollueurs de corps et d'esprits. je peux te dire qu'il est strictement impossible de déterminer où va cet argent car ça change à chaque seconde...

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  5. D'accord avec anonyme, l'argent que j'ai en banque c'est pas pour le faire fructifier, c'est pour éviter de stocker des billets dans mes chaussettes ou sous le matelas. Je pense qu'on est très nombreux dans ce cas et je ne me reconnais pas quand tu dis qu'on en a tous un peu profité...Profité de quoi ? Des agios que j'ai payé ? Arf...la rigolade...

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  6. Pas d'accord. Ton banquier, comme tout chef d'entreprise normalement constitué, cherche à maximiser son profit de tous les moyens possibles, dans les limites fixées par la loi.

    Si la loi est mal faite ou inadaptée, c'est au politique d'avoir le courage de la modifier. Mais 'courage' et 'politique' aujourd'hui ça fait 2 !

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  7. Plus d'A Plus !

    Peut-on briser un esprit ?
    J'aurais dit non... il paraît que si
    Aujourd'hui, je souffre deux fois plutôt qu'une
    parce que je ne suis pas la seule
    nous sommes plusieurs à souffrir
    de n'avoir plus personne pour compatir
    et la roue tourne...
    A contrario pour nous contrarier
    A contre sens pour nos rendre insensés,
    Assez... c'en est assez !
    la bourse ou la vie ?
    c'est la toute jeune ou la toute vieille loterie!
    il n'y a plus d'A plus !
    Plus rien dans les caisses
    la température monte, et la vue baisse
    Alors ? je saute ou je ne saute pas ?
    si je réfléchis, je ne saute pas...
    si je ne saute pas, je cède le pas !
    et la roue continue de tourner...
    Ce n'est pas la crise de la dette
    mais la crise de la bête
    bête immonde qui me mange la tête
    un seul moment de répit
    pour interrompre cette douleur infinie
    j'écoutais un petit morceau consacré par Dieu...



    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/08/plus-da-plus/

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  8. Fais gaffe à ne pas virer communiste en invoquant trop fort la responsabilité collective du peuple contre le(s) marché(s) ;-)

    Blague à part, à lire ton post sur ces putains de marchés, et, plus généralement, à suivre l'actualité politique et économique, je m'exaspère d'impuissance. J'en viens parfois à me dire qu'il faudrait tout casser et tout remettre à plat, tiens. Histoire de retrouver à la vie en société un autre sens que celui de la consommation décervelée et de la concurrence à tous les étages, y compris entre les citoyens de base dont je suis. Tout mais pas cette vie-là. Comme à Londres. Les événements - et tes deux posts qui en sont le reflet - se suivent fort opportunément.

    Pierre

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  9. @didier: bien sur qu il est totalement impossible de savoir ce que font de notre pognon les banquiers mais au moins devrions nous avoir avec eux, et depuis longtemps, le même degré d'exigence qu'ils ont avec leurs clients. Et toute la transparence necessaire. Depuis 50 ans, sans doute plus, on a laissé faire sans vraiment les contrôler et resultats aujourd'hui, justement, NUL n est capable de maitriser les flux financiers, a part justement les fameux marchés.

    @vlad: je ne parle pas bien evidemment du salaire que tu mets en banque pour ton "quotidien", je parle essentiellement des placements pour ceux, bien plus nombreux qu on ne le pense ( et pas qu'en France ) qui peuvent en faire.
    Ce que je veux dire en fait c'est qu'a force d' avoir délégué totalement la gestion de notre argent aux banquiers , nous sommes incapables aujourd'hui de controler tout cela. Même les gouvernements sont incapables de maitriser ces marchés

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  10. @vlad: le com de pierre explique assez bien ce que je n ai peut etre pas su exprimer.

    @KZG: Bienvenue ici ! Oui comme tu dis courage et politique... Je rappelle qd meme que les politiques, dans le monde libre , ce sont les électeurs qui les choisissent.

    @Pierre: tu résumes en fait parfaitement ce que j ai voulu dire ds ce post. Je n'en démords pas, il y a une responsabilité collective dans tout ce qui se passe. De la à évoquer une possible conversion au communisme, ça va pas la tête ?

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  11. Oui, en effet,la responsabilité collective
    a consisté à ne pas retirer son pognon des
    banques quand on a appris qu'il y avait une
    crise des subprimes aux US il y a trois ans
    On nous a dit que les Français s'étaient montrés
    particulièrement conscients et ne se sont
    pas précipités pour récupérer leurs avoirs.
    Et pendant ce temps là, d'autres ont continué
    à spéculer sur la dette des Etats.
    Donc, à mon niveau, je vois une "responsabilité
    collective" très positive.
    Mais je ne suis pas sûre que les gens vont
    continuer à se faire tondre sans protestation.


    Car, non seulement on explique aux classes
    moyennes qu'il va falloir se serrer encore
    la ceinture mais qu'on pourrait bien rafler
    leurs maigres économies. Moi je dis, ça
    commence à faire beaucoup. Il y des limites
    à la sodomisation quand on n'aime pas ça ! Olive

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  12. Olive,
    pour que les choses s'arrangent un tant soit peu, la dernière chose à faire serait de retirer ses liquidités des banques. Quand j'ai appris la débandade actuelle, j'ai immédiatement crédité mon livret A de 6000 euros, c'est peu mais si tout le monde en faisait autant la France tirerait son épingle du jeu pervers des marchés.
    Désolé mais vouloir l'écroulement du système monétaire est stupide car si chacun devait vivre uniquement du fruit de son travail sans rien attendre du loyer de l'argent, 90% de la planète crèverait de faim et s’entre-tuerait. :)

    Je ne dis pas qu'il ne faille pas mettre un peu d'ordre là-dedans mais ce système est tellement complexe que le détruire ne ferait qu'empirer les choses pour le commun des mortels pour des décennies alors que ceux qui l'orchestrent n'en souffriraient pas une seconde...

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  13. @ Didier,

    Je n'ai nullement l'intention de détruire le
    système. Il le fera très bien sans moi.
    C'est uniquement une question de temps.
    ça ne m'empêche pas d'admirer votre courage
    et votre abnégation, mais j'ai bien peur
    que ce soit très insuffisant.Olive

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France, 2019.